Changement Tribune libre

Un espace d’amour possible pour tous et pour toutes

La dernière lunaison avec le petit chapitre sur la décision du Conseil d’Etat sur le burkini a ouvert un débat. Il n’est pas ridicule comme le dit la presse internationale. Il est fondamental. C’est un débat sur une question de fond. Je reviens dessus parce que c’est un sujet important, que nous sommes dans une année présidentielle, et qu’il risque de devenir un débat électoral. Il est important de comprendre où il nous mène.

Si on regarde du point de vue astrologique notre prochain challenge, nous allons devoir évoluer en apprenant à ne pas nous faire happer par le communautarisme et à rester centrés sur notre volonté individuelle. C’est la prochaine étape qui nous attend et celle là comporte en germe l’enrôlement idéologique au détriment de l’individu. (Passage des Nœuds Lunaires dans l’axe Lion Verseau)

La phase d’évolution que l’on connait actuellement nous demande de ne pas nous laisser embrumer l’esprit par les convictions spirituelles, universalistes, religieuses fumeuses et de faire le discernement en revenant aux réalités concrètes. La prochaine étape pourra être plus violente si nous n’y prenons garde, car elle incitera l’individu à se confondre avec sa communauté en perdant le sens de son être individuel profond. On sera tenté de se ranger sous des bannières pour avoir le sentiment d’être protégé et fort au lieu de faire valoir notre être et notre pensée individuelle et d’y puiser notre force. (Nœud Nord en Lion et Nœud Sud en Verseau).

Si on continue à cultiver les oppositions identitaires cela pourra être le carnage. Donc le petit débat sur le burkini est un bon point de départ pour développer notre prise de conscience de ce qui se passe sous les apparences.

D’abord, je voulais remercier ceux qui se sont exprimés pour ou contre parce que j’ai senti une vraie sincérité et un vrai respect dans le débat allant même jusqu’à une volonté de ne pas me froisser. « bon, assez avec ça, Tristan ne va pas apprécier. » ai-je pu lire. Merci de cette attention, je l’apprécie.

En fait les opinions divergentes ne me froissent pas. Je retire les commentaires qui portent des insultes, de la haine, de la violence, du mépris, des dénigrements… Le débat là, est resté ouvert. Il y a eu des taquineries, mais bon, un sujet polémique nous rend taquins. Rien de grave. Vive les nonnes en maillot de bain sur la plage 🙂 J’acquiesce !

Dans le fond, tout le monde semble vouloir que les femmes soient heureuses et libres. Et on peut s’accorder là dessus, dirait-on, assez facilement.

La question de fond est posée par Mireille quand elle dit : « ce vêtement n’est pas un choix, mais une obligation au regard d’un dogme religieux de la soumission de la femme à l’homme et ça c’est le vrai débat ».

C’est vrai, c’est le vrai débat. On peut se sentir mal a côté d’une femme que l’on sent emmurée dans son vêtement. Et il ne fait aucun doute que certaines femmes le portent par obligation, aimeraient s’en défaire mais le subissent parce qu’elles sont dominées par la tradition, la famille, l’homme. D’autres font le choix de le porter. Elles s’affirment dans cette identité de manière volontaire, comme la chanteuse Diam’s, qui a arrêté sa carrière dans laquelle elle avait assez de notoriété pour se soustraire à toute forme d’intimidation masculine, pour adopter une vie de femme musulmane dans la tradition en portant le voile. C’était son choix.

Alors comment faire le tri entre les femmes qui choisissent et celles qui ne choisissent pas. Écoutez le témoignage de cette femme. Écoutez bien sa voix et demandez-vous si vous ressentez un discours dogmatique appris, imposé et répété, une forme d’endoctrinement, une perte du libre arbitre et de conscience ?

http://www.dailymotion.com/video/x4q36p0_arrete-anti-burkini-une-femme-voilee-dans-l-incomprehension-apres-avoir-ete-verbalisee_news

Les policiers sur les plages, choqués comme tout le mode par le récent attentat de Nice, ont abusé de l’interdiction de porter le burkini pour agresser des femmes qui ne le portaient pas. Ce n’est pas un fait isolé. La femme qui a été forcée de se déshabiller sur la plage à Nice ne portait pas de burkini. Elle dormait dans sa tenue habituelle avec son voile.

Où est le respect des femmes ? La défense de leurs droits ? Quand la peur de l’autre entraîne des abus qui outrepassent les lois, que des policiers armés s’en prennent à une femme seule sur une plage. Sommes-nous en train de prévenir des risques de terrorisme ou de nous défouler sur les plus faibles ? sur les femmes?

La femme a été depuis des siècles l’objet du défoulement des hommes. Sorcières brûlées en place publique, femme soumise à son mari, femme violée accusée de se comporter comme une aguicheuse… En France, où on donne des leçons de savoir vivre, depuis quand reconnaît-on le viol entre époux ? Le savez-vous? Posez-vous la question. Depuis 2 siècles ? un siècle ? 50 ans? Alors ?

Depuis à peine plus de 25 ans !  Le 5 septembre 1990, quand la chambre criminelle de la Cour de Cassation a reconnu pour la première fois le crime de viol entre époux durant le mariage. 1990 ! Jusque là une femme mariée pouvait être abusée par son mari autant qu’il le voulait en toute légalité. Certes, il était possible de divorcer et on peut se demander pourquoi les femmes battues ou violées ne se séparent pas de leur mari. Oui, c’est une question. Et nous savons tous qu’une personne maltraitée peut avoir du mal à trouver la force et le courage de se retourner contre son bourreau, qu’une femme violée hésitera à porter plainte de peur qu’on ricane sur sa tenue trop sexy qui a emballé le désir des hommes…

…Tiens tiens… La tenue des femmes, encore elle !

Qu’elle s’habille ou se déshabille, la femme a tort, elle excite le violeur ou encourage le terroriste.

Voyez-vous la lâcheté de tout ce débat et contre qui cela se retourne en réalité ?

La France aide-t-elle les femmes musulmanes qui ne voudraient plus porter le voile en les forçant à se déshabiller sur les plages ? Ou bien sommes-nous en train de nous défouler sur les plus faibles de notre peur du terrorisme ?

Pourquoi veut-on interdire une tenue à des femmes pour les protéger? Si on voulait vraiment les protéger d’une imposition qui leur serait faite, pourquoi ne pas rappeler le droit à la liberté de conscience, l’interdit d’imposer à quelqu’un sa tenue ou ses coutumes contre sa volonté ? Le rappel de la liberté de conscience pour chacun est aussi un rappel à toutes les femmes qui ne veulent pas être asservies, qu’elles peuvent s’élever contre un mari ou une famille autoritaire et abusive. C’est la Loi. C’est ce que rappelle le Conseil d’État.

Si on veut défendre celles qui subissent contre leur gré, ne serait-il préférable de défendre les femmes? Pas de les accuser, les déshabiller, les stigmatiser, les verbaliser?

Où mène l’agression de ceux que nous voulons aider ?

A la Lybie, à l’Irak, à la Syrie. Le chaos par l’émancipation imposée.

J’ai des raisons personnelles de ne pas apprécier le burkini ou les vêtements qui voilent la femme de manière ostentatoire. Se couvrir le corps carence les femmes musulmanes en vitamine D, c’est un signe de domination masculine, c’est séparatiste, dans certains cas on peut se demander si cela ne devient une forme de provocation identitaire, un défi culturel. Oui. Tout cela est bien possible. J’ai failli m’exprimer dans ce sens ici il y a 15 jours. C’était une pensée qui n’était pas allée au bout d’elle-même. Et heureusement, le fait d’écrire me pousse à aller au plus profond de mon humanité, à me remettre en question et à me taire quand je sens que je suis guidé par de la colère ou un ressentiment.

Dans la vie de tous les jours, je n’ai pas la constance de cette qualité d’être. Je la contacte quand j’écris, je consulte ou me relaxe profondément. J’ai souhaité à certains moments que le Conseil d’État prenne une décision inverse. Je voulais que la France dise « Ca suffit ! » Je croyais que c’était cela la limite qu’il fallait poser. Quand on utilise l’astrologie sans être dans le cœur… Aïe aïe… Je ne voulais pas l’écrire parce que je sentais que mon petit cerveau reptilien était un peu bavard. Je me suis retenu, bien m’en a pris.

Lorsque la décision du Conseil d’État est tombée, je l’ai comprise immédiatement. C’était comme une évidence. Un soulagement.

La liberté de conscience d’abord.

La limite c’était cela.

Il y avait de nouveau un espace d’amour possible pour tous et pour toutes.

 

 

Exercez votre discernement. Ne prenez pas ce qui est écrit comme parole d'évangile. Interrogez votre ressenti à propos de ce que vous lisez.

28 commentaires

Jacques ROBERT 19 septembre 2016 at 12 h 54 min

Bonjour,

A mon avis la véritable question est la suivante. Pourquoi à ce jour ne pas admettre la Femme à une place équivalente : égale et complémentaire à celle de l’homme ? Pourquoi de tels freins dans nos sociétés, encore exacerbés dans les courants obscurantistes internationaux ? De quoi avons nous peur finalement ? Car là où il y a discrimination, défense, il y a peur. Pourquoi se priver de la polarité complémentaire au risque de créer une structure sociale et conceptuelle déséquilibrée par manque de sensibilité et d’harmonie ? Nombreux sont les groupes ethniques qui revendiquent une discrimination : qu’en est-il de la femme depuis des millénaires jusqu’à nos jour ? Le problème parait panchronique, transculturel et international au point de nous unir dans l’erreur. Ces différences dans les vêtements, les contrats professionnels, les droits ne constituent que des modalités diverses visant au même but : restreindre le pouvoir de la Femme.

Répondre
Tristan 22 septembre 2016 at 9 h 52 min

La planète vit en effet dans ce déséquilibre. Et elle ne peut plus avancer sans se rééquilibrer. C’est le sens de cette crise actuelle. Elle montre le déséquilibre.

Répondre
raymonde 8 septembre 2016 at 23 h 31 min

bonjour Christan
J,AIME CS DEBATS SUR DIFFERENTS SUJETS QUI M,AMENE UN PEU PLUSLOIN DANS MES PENSEES SUR LE SUJET ET OUVRE UNE PORTE SUR CET HUMANISME . ON NE PEUTDONNER DE L,EAU À QUI N,A PAS SOIF MAIS LUI OUVRIR DES HORISONS NOUVEAUX VA FAIRE SON CHEMIN ..JE NE SUIS PAS POUR L,ASSERVISSEMENT DE LA FEMME HA QUE NON , L,AMOUR ET LA PATIENCE FERA SON CHEMIN
MERCI POUR TOUT CE TEMPS QUE VOUS NOUS CONSACRE ,J,APPRECIE BEAUCOUP RAYMONDE

Répondre
christy 5 septembre 2016 at 14 h 56 min

Bonjour à tous,
J’ai apprécié vos articles, le burkini ça m’amuse, début du siècle nous étions nous aussi très vétus pour se baigner,d’ailleurs dans certains pays d’Europe les femmes étaient encore très habillées en 1973, je me dis que ces femmes se baignent enfin et c’est un progrès… J’ai remarqué plus on interdit, plus c’est l’inverse qui se passe en réaction….Ca ne m’inquiète pas oûtre mesure, je me dis qu’un beau matin elles finiront par s’émanciper comme nous l’avons fait. Leur habit est traditionnel et non religieux, sauf la tête coUverte qui est un signe religieux. J’ai beaucoup voyagé, j’en ai vu des vétures, et moi occidental j’ai pu choqué et je dois certainement choqué certains quand je me promène dans certains quartiers de Paris…. L’habit ne fait pas le moine! LE SOLEIL BRILLE POUR TOUS ET NE DEMANDE RIEN. QUANT AUX ELECTIONS CHACUN VOTERA SELON SA CONSCIENCE, et de ce fait en prendra la responsabilité.
LAISSEZ LES PARLER!QUEL TAPAGE !
CORDIALEMENT
CHRISTY

Répondre
virginie Ostré 5 septembre 2016 at 12 h 35 min

Bonjour Tristan,

Je pense que le Conseil d’Etat n’a statué que sur une vision juridique du problème alors que ce n’est pas le coeur du débat. Mais pouvait-on demander à cette instance  » administrative’ de savoir placer l’Histoire au delà du juridique ? A priori non et c’est regrettable. Je vais plus loin: les femmes de ce pays depuis des siècles se sont battues pour obtenir la liberté et les droits actuels, toujours imparfaits. Et surtout elles se sont battues d’abord en tant que FEMMES avant d’être des PRATIQUANTES. Tout recul, pour quelconque motif est par conséquent à refuser. Et celui-ci est insidieux. C’est quand on a perdu la liberté, qu’on se rend compte qu’elle nous manque.

Répondre
Nadine 4 septembre 2016 at 17 h 17 min

Oh le vilain petit cerveau reptilien!
Personnellement, je ne doutais pas de l’issue du Conseil d’état et m’en suis réjouie. Dire « ça suffit », oui en effet, mais dans le respect de nos lois et de notre identité. Assez cornélien quand on a en face des gens qui n’en ont rien à faire (et là je pense plus à Daech qu’aux musulmans de France qui ne sont pas tous des terroristes en puissance mais des gens comme vous et moi), mais comment faire autrement que de reconnaître et réaffirmer la liberté, le libre-arbitre de chacun? Sinon tomber dans l’autoritarisme et l’arbitraire des états, régions, villes etc.
Ceci étant, vu l’état actuel de la mentalité française, ça craint un peu du boudin pour les prochains NL…
Mais ne flippons pas inutilement à l’avance 🙂

Répondre
Gus 4 septembre 2016 at 16 h 47 min

Merci pour cet article et la suite de tes réflexions Tristan. Le témoignage de cette femme voilée qui est restée habillée sur la plage est émouvant et sincère sans doute. Il me semble en effet aussi que le Conseil d’Etat n’aurait pu dans ce cas statuer autrement pour être juste tout compte fait.
Plus simplement pour être honnête et sans rentrer dans de grandes considérations « sagitteriennes » la progression et la visibilité des us et coutumes en particulier vestimentaires féminines provenant de pays dits musulmans m’inquiete et me mets mal à l’aise car va à l’encontre de notre évolution occidentale, même si celle-ci a été accompagnée de maints excès comme il se doit…J’espère qu’on ne tombera pas à fond dans le panneau NS en verseau avec affrontements ethniques et communautaires, mais un retour à une espèce de barbarie est le grand risque…on ne peut pas forcer les consciences à s’élever malheureusement, seulement vivre et témoigner là où la Vie nous place.

Répondre
mamagaïa 4 septembre 2016 at 13 h 14 min

j’ ai aussi vu des femmes très féminines et coquettes, en Malaisie, avec joli voile fleuri et tailleur, qui côtoyaient des chinoises en mini jupes, des occidentales en short, ainsi que des femmes habillées de manière plus strict, ou classique.Le tout avec une parfaite fluidité et harmonie. Le vrai problème c’ est l’ égrégore masculin qui n’ est pas équilibré: pouvoir et territoire, l’ abus d’ autorité, le jugement, le rejet,l ‘injustice, la honte , au lieu d’ être au service de l’ harmonie avec fermeté,sagesse,compation. je suis en train d’ écrire un livre là dessus…à suivre 😉

Répondre
Françoise 4 septembre 2016 at 12 h 59 min

Tristan bonjour,

Ouf! Je vous retrouve…. je suis soulagée.
« Lorsque la décision du Conseil d’État est tombée, je l’ai comprise immédiatement. C’était comme une évidence. Un soulagement.
La liberté de conscience d’abord.

La limite c’était cela.

Il y avait de nouveau un espace d’amour possible pour tous et pour toutes. »

Débats/expérience: Nous sommes entraînés à l’extérieur de soi, dans la division du cercle. Seul le moyeu voit toutes les parties. Il est relié au Coeur.
Amour pour toutes et tous.

Répondre
Françoise Spells 4 septembre 2016 at 10 h 32 min

…une question me taraude à présent : pourquoi tant de maltraitance des femmes à travers leurs corps ? Si on réfléchit bien, elles ont dù, à certaines époques, en France même subir le supplice du corset pour le plaisir des yeux des hommes, et en
même temps les maillots de bain ont été très « couvrants »…Maintenant elles peuvent se dénuder, mais avec le « jeunisme » seulement décemment (sinon attention aux quolibets ouverts ou en apparté) si elles sont « parfaites »…A l’origine, la femme détient en sa chair le mystère de la beauté, du désir,et de la vie dans sa perpétuité. Les hommes en seraient-ils quelque part jaloux peut-être inconsciemment,d’où ce besoin de possession, de dominance, d’esclavagisme ?

Répondre
Françoise 4 septembre 2016 at 12 h 44 min

Lorsque nous pénétrons dans la profondeur de la psyché, la femme projette sa propre qualité énergétique masculine sur l’homme. L’homme fait le contraire concernant sa qualité énergétique féminine. Suivant les « images/croyances » de notre thème, nous allons être attirés par une qualité spécifique à chacun : ce qui peut expliquer (par exemple) l’attirance répétitive pour le même « type » d’homme. Je connais une femme qui a été attirée et mariée à un architecte, un médecin et un podologue comme ami. Né dans un milieu très modeste, son thème contient un Mars (l’amant, l’homme) en sagittaire (signe d’expansion sociale). Ce Mars est opposé à Neptune : (la confusion/soumission). Elle vient de rencontrer deux relations : l’une autour de la danse (elle adore cela) et une autre avec un étranger (sagittaire) qui la couvre de cadeaux (sagittaire : démonstration matérielle) dès le début de la relation alors qu’elle a quitté ses 2 autres maris aisés au prix d’accepter une retraite vraiment minime. Il est artiste, musicien – soi disant connu – . Elle ne va plus à la danse pour ne pas être en contradiction avec l’autre partenaire qui est amoureux d’elle. Ce qu’elle devrait réaliser, c’est son désir (mars) d’expansion sociale (sagittaire) qui fait partie d’elle et qu’elle doit développer, agir par elle-même. Ou réaliser que cette étape de développement matérielle était nécessaire à un moment pour sa croissance (maris) mais qu’elle est passée à un autre stade de développement de la conscience : après l’opposition, les aspects font appel à un développement de cette conscience, moins instinctive, moins biologique que le premier hémicycle. Etonnant, l’univers lui apporte deux relations : l’une basée dans la non matérialité mais avec de la tendresse, un point commun : la danse / l’autre dans la matérialité qui met son égo en valeur : le choix se fait à partir de la CONSCIENCE DE L’EXPERIENCE.

On ne peut pas libérer les autres, seulement les aider à voir plus clair. Celui qui pense devoir libérer les autres doit regarder dans son propre thème les planètes de POUVOIR.
C’est seulement une conscience élargie, inclusive qui permet de SE COMPRENDRE d’abord afin de ne pas tomber dans le piège des déceptions/illusions, de « l’ignorance » comme le bouddhisme l’enseigne. La libération n’intervient qu’avec une certaine dose de travail sur soi, d’élargissement de la connaissance de la conscience. Comment fonctionne le processus de l’univers. Alors seulement, vient l’Amour de l’autre, la paix.

Répondre
Tin 4 septembre 2016 at 9 h 22 min

Je ne veux pas « squatter » trop ici, mais je voulais tout de même ajouter :
Qd je vois une femme porter un voile, je ne présuppose pas qu’elle soit moins libre, moins éduquée, moins évoluée, moins intelligente que moi, et que c’est la raison pour laquelle elle porte un voile.
Et les femmes auxquelles on fait souvent référence dans cette histoire, et pour les défendre à juste titre (femme asservies, sans accès à l’éducation, etc) ne vont pas la plage ou à la piscine. Et c’est au Qatar, en Arabie Saoudite, dans les Emirats, qu’elles vivent.
Si on voulait vraiment, par humanisme, les aider, défendre leur cause, ne pas cautionner leur asservissement, stopper ces processus, on arrêterait de participer à l’enrichissement de ces pays-là, pour ne pas dire d’être la raison même de leur enrichissement.(Et oui, se serait compliqué. Le pétrole, tout ça… Tout notre commerce en dépend, notre mode de vie « affranchi » d’hommes et de femmes en occident).
Le port du voile n’est je crois pas une demande de Dieu pour les musulmans dans le Coran (tout comme bon nombre de pratiques chrétiennes passées et actuelles ne le sont pas dans la Bible. Les pratiques religieuses évoluent fonction de l’évolution d’autres aspects du monde, et tout peut tjs évoluer).
Etre ouvert et pacifiste ce n’est pas se voiler la face sur les problèmes actuels du monde (voiler la face… tiens!), c’est au contraire difficile car c’est prendre de la distance pour ouvrir plus largement les yeux et faire tomber nos propres voiles qui ns embrument nous aussi. Il y a là-dedans sans doute une question d’affranchissement, de temps, de conscience, pour ne pas être emportés rapidement uniquement par nos réactions émotionnelles (aussi légitimes soient-elles), et nos habitudes de penser, de faire, de façon d’être et de se tenir dans le monde, notre éducation, que l’on prend parfois pour nos valeurs profondes.
Nous avons tous nos servitudes, nos propres voiles, on ne les place juste pas tous aux mêmes endroits. Avant de poser des limites aux autres pour avoir l’impression de ne pas être envahis, je pense qu’il est bon de faire la démarche sincère d’essayer de savoir, pour soi, ce qui indépendamment de nous (par perte de recul, par habitudes, inconsciemment, etc) ns limite ns aussi, et qui ne voit même plus.
Je ne résiste pas non plus à ces petites pensées : même si je ne cautionne pas le port du voile en France (en premier lieu parce que je ne le trouve pas super logique, car pour moi les femmes qui le portent attirent en réalité l’attention sur elles, alors que leur démarche, si elle est sincère en tant que fidélité à une religion, est justement de ne pas attirer l’attention sur elles), je ne suis pas sûre pour autant que la majorité des femmes européennes expriment l’aboutissement de la femme libre et affranchie par leurs habitudes, tenues, etc, qui peut choisir en conscience ce qui est bon et bien pour elle, à coup de régimes amincissants, d’épilation des près, de bronzage aux crèmes solaires aux nanoparticules, de crèmes antirides aux substances potentiellement cancérigènes, d’alimentation aux perturbateurs endocriniens, de bikini et autres vêtements derniers cris en synthétique, issus du pétrole du Qatar et fabriqués en Chine… 😉
Ce n’est pas la vision de mon émancipation en tout cas.
« Semer les graines du futur, avec les graines de cultures et celles de la nature, ensemble dans un seul et même pot ». Vandana Shiva, philosophe féministe indienne).

Répondre
Dominique 4 septembre 2016 at 12 h 06 min

tout à fait d’accord ! respect de chacun et chacune dans leur façon de s’habiller qui ne doit pas couper tout curiosité et dialogue avec l’autre de toute race, idéologie ou différence apparente.

Répondre
Anaïs 4 septembre 2016 at 2 h 17 min

Axer le débat sur les femmes est important mais c’est seulement une partie du problème. Je pense que ce qui nous froisse en ce moment en tant que pays, culture, etc. c’est le fait qu’une petite partie de la population française ne s’identifie plus à nos valeurs fondamentales et en prône d’autres, radicalement contraires à nos idéaux. Je pense que pour éviter tout amalgame et recréer de la cohésion il faudrait que la population musulmane et maghrébine de France se rassemble, se concerte, et montre que la faible minorité de personnes appartenant à leur communauté qui sème le trouble n’est pas représentative de leur communauté. Il faudrait des associations, des conseils, etc. Qui montrent l’exemple.
On pense que l’Etat doit toujours intervenir mais dans ce cas précis, je pense que c’est à la société civile de se mobiliser et d’intervenir, car il s’agit d’une communauté qui n’est pas représentée majoritairement par l’Etat et qui ne se reconnaît pas toujours dans cet appareil.
Le modèle d’intégration français est très tres différent du modèle anglo-saxon, pour plein de raisons (attachement aux valeurs de la république, constitution qui ne reconnaît pas les différences communautaires – même l’Amerindien qui vit en Amazonie guyanaise est français point.) nous ne sommes pas encore un pays libéral, et vouloir nier cette différence avec les pays anglo-saxons est l’erreur que fait la presse internationale. Je vis à l’étranger et quand mes amis ici s’offusquent même de la dernière couv de Charlie hebdo, je rigole doucement, dans leur pays on ne tolèrerait même pas le quart de ce que la France tolère.
Bref, musulmans et maghrébins de France unissez-vous, montrez que l’intégration à la française fonctionne, montrez l’exemple aux jeunes qui s’engouffrent dans le fondamentalisme et qui ne se reconnaissent pas dans les modèles qu’on leur propose, montrez qu’on peut garder son identité musulmane et maghrébine et s’épanouir en France.

Répondre
Marie H 3 septembre 2016 at 23 h 17 min

Bonsoir,
Il y a eut un bug lors de mon envoi du premier message cet AM. Tant pis.
Tout d’abord, Tristan, la loi pour la reconnaissance du viol dans le couple n’est seulement que de 2013, et en France la loi interdisant à la femme de porter le pantalon s’est arrêtée en décembre 2014; C’est aux femmes de se positionner pour changer leurs conditions et aux autres de les soutenir. Si nous nous révoltons à leurs places, nous leur enlevons leur colonne vertébrale. Ne nous mettons pas à leur place, ne regardons pas cela avec nos yeux, notre éducation. Nous ne sommes pas elles et si nous le voulons, nous ne serons jamais elles. Dans l’exemple qui est donné sur la vidéo, la dimension humaine à été oublié. On a oublié que sous son habit, il y avait un humain, une femme, une mère, une amie…
C’est aussi pour tout cela que je disais dans mon message de la nouvelle lune, que nos soucis de parité en France…certes, ne nous laissons pas faire, mais tout de même….
La journée internationale des droits des femmes est devenue la journée des femmes, journée durant laquelle on vous propose une journée yoga gratuite, une rose à la caisse du supermarché etc…..La vraie cause a été oubliée parce qu’elle dérange. La souffrance dérange,la violence dérange.
A chacun de s’occuper de sa cause et de se défendre. Notre pays est très moralisateur alors qu’il s’en passe aussi. Chaque pays évolue à sa façon, mais ne donnons pas de leçon.
Il y aurait tant à dire; et le port du voile n’est rien comparé à des violences physiques, des mariages forcés, des défigurations par l’acide, les infibulations ….
Merci à vous Tristan pour cet espace d’échange.

Bon dimanche
Marie H.

Répondre
stephane 3 septembre 2016 at 22 h 37 min

Il existe des dizaines d’arrêtés dans des communes balnéaires interdisant de se promener torse nu ou en maillot de bain dans les rues . Il ne me semble pas qu’on ait crié à l’atteinte aux libertés individuelles ou aux droits de l’homme , ni à un manque de tolérance.
Il ne faut pas oublier que le Conseil d’Etat a été CONTRE l’interdiction du voile dans les écoles (concernant donc des enfants de 6 ans ! dont on peut difficilement invoquer le libre arbitre ). Le Conseil d’Etat a toujours arbitré en faveur du communautarisme à la sauce anglo saxonne.
Le burkini libre , c’est la discrimination libre !

Répondre
cerisecerise69 4 septembre 2016 at 22 h 35 min

Exact. Le conseil d’état n’est pas précisément neutre politiquement. ..

Répondre
nathalie 3 septembre 2016 at 20 h 55 min

bonsoir Tristan
merci pour cet article, emprunt de sagesse et d’humanité comme toujours mais non, vraiment, en tant que femme, je ne peux pas cautionner cette position de « liberté de conscience » : nous savons tous quel est le but de ce type de vêtement, l’asservissement des femmes … si elles n’ont pas accès à l’éducation nécessaire pour pouvoir faire leur propre choix, comment peut on parler de liberté de conscience ? le choix du voile n’est pas un vrai choix. Qui peut choisir de se couvrir intégralement ??? qui peut croire qu’un Dieu puisse imposer cela???? il n’y a bien que les hommes dans ces histoires, Dieu n’y est pour rien ! je crois sincèrement qu’il faut aujourd’hui se battre sur tous les fronts et ne plus rien lâcher aux communautaristes et religieux de tout poil !

Répondre
nathalie 3 septembre 2016 at 20 h 09 min

Bonsoir Tristan,

Je suis fatiguée et triste pour notre pays. Nous tous ne savons pas de quoi il s’agit exactement. C’est pourquoi je ne ferai pas de commentaire mais je vous invite à regarder 13 vidéos sur YouTube de Mr Sami Aldeeb qui est professeur de droit islamique. Bien à vous …

Répondre
Christine 3 septembre 2016 at 19 h 30 min

J’apprécie ton article Tristan. Je lis Françoise eet je me dis « et si on m’obligeait à me mettre en monokini, ce serait pour moi une forme de viol ». Pourtant, certaines considèrent qu’il s’agit de leur fondamentale liberté. Et que penser des remarques désobligeantes lorsque « le corps » n’est plus beau ? Si on considère que profiter du soleil et de la plage seins à l’air est une chose naturelle, il ne faut pas ajouter que lesdits seins doivent être esthétiquement impeccables. Quel regard sur un sein mutilé ? Quel regard sur un foulard masquant la chute de cheveux causée par une chimio ? Je suis souvent choquée par le déshabillage commercial des femmes pour la publicité ou parfois même pour avoir un job. Car là aussi, il ne me semble pas que c’était la volonté ou la liberté intérieure de la femme de découvrir son corps. Certaines sont soumises par la religion, d’autres par la nécessité économique.

Répondre
Tin 3 septembre 2016 at 19 h 19 min

Heureusement que les citoyens ont eux-mêmes relevé le niveau… J’avais utilisé le mot « ridicule » dans mon commentaire sur l’article précédent, je tiens à préciser que ce n’est pas (de manière générale) les débats engendrés que je trouvais ridicules, mais les interdictions elles-mêmes. Et le mot ridicule n’est pas assez fort, je pense plutôt carrément à de l’irresponsabilité (sans fondement, brutal et divisant).
C’est incroyable que, emportés par l’émotion et les discours qui l’ont attisée (et que d’émotions, certes), on ait oublié la liberté de conscience, oublié aussi peut-être que sans diversité, les notions même d’égalité et de liberté n’ont plus de sens, plus de raison d’être… Le dérapage possible est potentiellement là aussi… en plus d’être dans les luttes communautaires.
Des journalistes d’autres pays ont souvent fait preuve d’ironie, et l’ironie peut aider aussi à ré-ouvrir les yeux, prendre du recul.
Nous sommes plus fraternels et sensés qu’on voudrait bien nous le faire croire.
Développer son individualité tout en coopérant dans un système collectif qui nous aide et nous soutient, ça, c’est quand même l’avenir à mon sens.
Défi énergétique actuel et prochain sur le rapport entre individu et communauté ? Ok, pensons-y sérieusement. Développer son individualité tout en coopérant, dans un système collectif qui nous aide et nous soutient… Pourquoi c’est compliqué finalement ?

Répondre
cerisecerise69 3 septembre 2016 at 18 h 45 min

Le Burkini est certainement un sujet facile en période électorale pour faire de la com.
Nous en sommes conscients.
En revanche, sur le fond, j’ai bien peur que les discours pacifistes soient plus liés à la peur qu’à l’amour. Je vois plus de gens faire l’autruche en se drapant de bons sentiments simplement parce qu’ils n’ont pas envie de réaliser dans quelle situation réelle nous sommes.
Désolée je continue de trouver cela naïf. Mais je continue aussi d’apprécier votre sincérité et la pertinence de vos analyses…astrologiques!

Répondre
stéphanie 3 septembre 2016 at 17 h 12 min

un peu de bon sens, ça fait du bien !!!

Répondre
Françoise Spells 3 septembre 2016 at 17 h 05 min

Merci Tristan . Arrêtons de marcher sur la tête….défendons la vraie liberté.
que dirions nous si on nous obligeait à ne porter par exempple que du bleu sur la plage ou bien un mono kini ? Je trouve qu’en ce moment on se mêle trop des choses
extérieures (pour éviter de regarder vers l’intérieur?).L’ennemi n’est pas celui qu’on croît.

Un peu de silence fait du bien .

De tout cœur. Françoise

Répondre
Véronique ZOONEKYND 3 septembre 2016 at 16 h 48 min

Hé bien bravo Tristan, un profond bravo, car il est vrai que chacun peut osciller entre une position et une autre opposée.
Personnellement oui, je pense que chacun et chacune s’exprime tel qu’il le ressent. Non dogmatique, j’admets pourtant que certains ou certaines ont besoin d’afficher leurs origines, comme dans nos régions. Qui interdirait à une bigoudine de porter sa coiffe, tout au plus, nous souririons où nous admirerions la coiffe, sa façon d’être brodée… Et sous cette coiffe, qui dis qu’en fait nous n’aurions une bretonne en quête d’affirmation de son appartenance aux valeurs de sa région ?
Je sais, ce que j’exprime ici peux relever de la provocation. !?
Néanmoins, une chose est certaine, c’est que nous avons souvent observé que les premières générations de personnes immigrées par simple désir de se rattacher à leur identité profonde, ont besoin de ce qui peut ressembler à du communautarisme, et si nous déplacions notre regard et tentions de nous rapprocher avec nos valeurs du cœur, nous nous prendrions tous dans les bras…
Car en fait, seul le cœur est juste et ouvert à autrui.
Faites juste cette expérience et voyez comme nous nous trouvons libéré de la peur de la différence !!
Ainsi nous incluons l’autre qui est un autre humain comme nous mêmes
L’idéal serait que chacun où chacune fasse ses choix en conscience de ses propres désirs
L’idéal serait de ne pas à légiférer pour tout ou plutôt contre tout…tout le monde râle par exemple contre les radars…mais dès qu’une peur vient se mettre entre eux et les autres, ils appellent au secours la mère patrie…dans leur grande lâcheté…
Lorsque j’étais plus jeune, je me balladais les seins à l’air sur toutes les plages de France, nul loi ne m’aurait empéché de le faire et observer ce que cette photo de policiers sur la plage exprime : ce désir de soumise machiste sous couvert d’une loi, me répugne aussi
Faire déshabiller cette femme est l’équivalent d’un viol collectif !!
Mais nous ne demandons pas aux forces de l’ordre de réflexion.
Par contre nous pourrions leur demander une désobéissance civique.
Je sais que certains souffrent aussi de dépression ou de burn-out, car les lois les obligent parfois aussi à aller à l’encontre de leurs valeurs individuelles
À lire « les tisserands » sorti dernièrement d’ABDENNOUR BIDAR

Répondre
Nadia 3 septembre 2016 at 16 h 27 min

Très bel article Tristan!

Répondre
PÈPE ARDOUREL 3 septembre 2016 at 16 h 06 min

Bonjour Tristan,
merci pour cette belle réflexion.

Je suis pleine de chagrin de voir comment une fois encore on traite et brutalise les femmes, toujours les femmes.
Et que ce sont les hommes qui sont aux commandes, à la décision.

Cela me bouleverse profondément de voir cela se passer dans mon pays.

Et je dois dire que je ressens tout autant de chagrin, parfois du découragement à voir nos jeunes filles occidentales soumises aux diktats d’habillements sexy, se dénuder excessivement, se caricaturer en filles sexy, perdre leur pudeur que je juge sacrée, influencées ô combien par la télévision et Internet, les clips, les publicités, les magazines, dans une soumission au regard de certains hommes.

Cette soumission-là
qui semble commencer de plus en plus tôt au collège (d’après ce que me disent mes enfants)
cette soumission-là, elle nous concerne encore plus directement, et nous serions peut-être bien inspirés de nous emparer du sujet, et de commencer à travailler à lutter contre ces emprises sur les femmes en général, et leur soumission exigée…

Merci de votre réflexion d’homme sur ce sujet si crucial de notre époque.
Nous avons vraiment besoin de coeurs aimants, d’hommes et de femmes ensemble, pour faire avancer ces sujets.

Toute mon amitié
Caroline

Répondre
Florence 3 septembre 2016 at 15 h 59 min

Bravo pour cet article, Tristan

Répondre

Laisser un commentaire

Avant de commenter ce contenu, vous êtes invité à prendre connaissance des règles de la ligne éditoriale dans les mentions légales.

*

* En commentant vous donnez votre accord pour que les informations personnelles demandées pour votre authentification soient enregistrées. L'Astrologie Autrement n'en fera aucune exploitation.

L'Astrologie Autrement