La Pleine Lune du vendredi 13 juin 2014

[singlepic id=530 w=320 h=240 float=right] La pleine Lune du vendredi 13 juin 2014 remet le focus sur la nécessité de transformer nos structures, d’alléger nos rigidités extérieures et intérieures en veillant à ne pas se laisser emporter par l’excitation ambiante.

Il y a un écho entre notre vie intérieure et notre vie extérieure. Lorsque nos structures extérieures sont rigides, bétonnées, fermées, elles reflètent notre propre rigidité intérieure, notre manque de souplesse dans la vie. Dans la crise que nous traversons en ce moment, il est important de faire évoluer nos structures et de les remettre en question. C’est un point récurant et central de cette crise. Les structures lourdes et rigides sont secouées et cela se passe souvent par des secousses un peu fortes. 

L’énergie de cette remise en question est celle de Pluton, qui est souvent associée à la destruction. En fait, cette destruction, qui fait souvent peur, est, dans son fondement, la destruction d’une forme d’identité, d’une forme d’identification à quelque chose. Elle a pour but de nous libérer d’une chose qui n’est pas nous-mêmes. Il ne s’agit pas d’un anéantissement, mais d’une énergie qui va casser une forme d’identification. En ce moment, cette énergie s’en prend aux identifications avec les structures protectrices. Nous nous identifions tous de manière profonde et inconsciente à plein de formes de structures censées nous protéger. Par exemple, on peut s’identifier à un travail, qui nous protège financièrement ou qui protège notre position sociale, on peut s’identifier à un statut de personne mariée, à nos biens, à notre maison, que nous avons longuement construite en économisant jour après jour. Il y a comme cela des milliers de choses auxquelles nous nous identifions. Nous établissons aussi des structures mentales pour nous protéger. Et du point de vue individuel, c’est à la rigidité de ces structures qu’il est important de s’attaquer en ce moment.

Pour la Pleine Lune du 13 juin 2014, quatre énergies viennent stimuler cette remise en question de nos structures. Il y a une volonté de s’émanciper, qui excite par une tension la remise en question de nos structures. Nous pouvons, par exemple, être amenés à remettre en question nos structures mentales en étant déstabilisés par des comportements de personnes qui agissent avec une grande force d’autonomie, d’émancipation et de liberté. Je vis beaucoup cela en ce moment. Les personnes avec qui je vis adoptent des rythmes de vie très autonomes, elles s’émancipent, ce qui remet en question mes structures mentales habituées à (et protégées par) une organisation cadrée. Cet aspect est un aspect structurel de la crise où l’on voit depuis plusieurs années une volonté très forte de s’émanciper des structures lourdes. Les résultats des élections européennes en est un exemple. Il exprime une volonté d’émancipation par des choix de votes qui sortent du cadre attendu. 

Un autre aspect qui stimule la remise en question des structures sont les tensions générées par le désir de s’associer ou d’agrandir son territoire par des accords et des contrats. Il y a dans l’air une énergie forte de trouver des partenaires et des partenariats pour réaliser des nouvelles choses dans l’avenir. Cela peut prendre aussi la forme d’une stimulation intellectuelle. Cette énergie vient bousculer des structures. Je le vois un peu partout en ce moment, de nouvelles idées d’associations, de partenariats fleurissent un peu partout dans une précipitation un peu anarchique et bousculent les structures avec des projets tout neufs. Il y a un mélange d’enthousiasme devant la perspective des potentialités qu’apportent partenaires, contrats et idées nouvelles, et en même temps, un manque certain de recul qui fait régner agitation et confusion. 

La remise en question des structures touche aussi deux autres énergies, mais cette fois de manière plus douce et collaborative. Une énergie de jouissance paisible de l’existence peut nous amener à remettre en question nos fonctionnements. Notre sensualité du moment est orientée vers une jouissance paisible du bien-être matériel. Cette énergie peut nous accompagner à remettre en cause certaines de nos structures sans conflit intérieur. Par exemple, aujourd’hui, j’ai préféré me poser dehors et profiter d’un moment de douceur au soleil pour écrire, plutôt que d’aller à mon entrainement. J’aurais pu faire les deux. Ma structure mentale rigide m’aurait plutôt poussé à faire les deux en ne profitant pas du moment et en travaillant tard le soir. L’énergie de sensualité du moment m’a porté à aller vers la jouissance sensuelle du moment et à modifier ma structure mentale qui me disait « C’est pas bien de rater un entrainement ». 

La quatrième énergie qui stimule la remise en question des structures concerne des bouleversements émotionnels qui affectent notre intégrité, notre autorité et notre responsabilité individuelle. Nous vivons une période où nous sommes interpellés sur le plan de notre autorité. Nous pouvons nous sentir bouleversés dans notre autorité et notre intégrité, ou vivre des états où l’on cherche fortement à se relier à ce qui représente pour nous une forme d’autorité extérieure. Nous sommes confrontés à des attachements émotionnels forts liés à l’autorité pour apprendre à lâcher sur ce besoin de se sentir intimement lié à une autorité. Cette énergie stimule en ce moment la remise en question de structures, en même temps que des autorités qui les soutiennent ou qui s’appuient dessus. Par exemple, la population du Brésil, patrie internationale du Football, remet en cause l’autorité de la FIFA et de son gouvernement, trouvant abusives les dépenses faites pour cet événement au regard des besoins de la population.

Les énergies, que je décris séparément, fonctionnent ensemble. On peut l’observer en soi ou autour de soi. Il y a une forme d’excitation ambiante avec une envie de jouir du moment, une excitation intellectuelle ou une stimulation à monter des projets nouveaux, à plusieurs, qui en même temps se moque des structures qui nous encadraient avant et qui, au passage, remettent en cause les autorités. Je le vois autour de moi. Des situations changent très vite. Des projets qui semblaient importants il y a quelques temps sont remis en question par des petites rébellions. Ils perdent de leur poids devant des projets sans avenir mais séduisants intellectuellement. Des nouvelles idées séduisantes gagnent du terrain. Ce n’est pas nécessairement très construit, mais l’enthousiasme est plus fort.

Dans cette excitation ambiante, on peut vite tomber dans le piège de cette année 2014, foncer tête baissée, embarqué par l’excitation que procurent ces nouveaux territoires rafraîchissants à conquérir. N’oublions pas le fond. Changer les structures, les alléger, les renouveler, est lent, profond et exigeant. C’est le travail de fond qui est à faire. En ce moment on pourrait bien confondre cela avec le fait d’ignorer les structures et les fondations pour construire des châteaux de cartes. Changer n’est pas ignorer.

Pour changer nos vies, restons concentrés et vivons l’enthousiasme, sans oublier de nous ancrer dans de vraies fondations !

Belle quinzaine à tous et à dans quinze jours pour la Nouvelle Lune !

Exercez votre discernement. Ne prenez pas ce qui est écrit comme parole d'évangile. Interrogez votre ressenti à propos de ce que vous lisez.