Cette semaine n’est pas comme les autres. Je vais traiter la Pleine Lune du 19 avril 2019 en faisant un point sur l’incendie de Notre Dame de Paris. Il y a eu pas mal de commentaires du thème de l’incendie, cherchant à comprendre cet événement. Une amie m’a aussi posé ces questions très pertinentes qui vont guider ce texte.
Voici ces questions : « Est-ce que l’incendie qui a ravagé Notre Dame est en résonance avec un aspect dans les astres ? Est-ce un signe pour nous dire qu’il est temps de passer à autre chose, de laisser le christianisme derrière nous… est-ce qu’on entre dans une nouvelle ère qui nous demande de nous libérer de certaines choses aussi profondément ancrées ?
Je pourrais répondre oui à toutes ces questions avec quelques modulations. Mais ce ne serait qu’une opinion. Je vais essayer de répondre dans un contexte d’étude plus globale avec les énergies des astres et l’enseignement de l’histoire et de l’actualité.
- Depuis 2008, et avec plus d’intensité ces derniers mois, les vielles structures obsolètes sont en pleine déconfiture. En 2008 cela a commencé avec la crise financière qui, au lieu d’être suivie d’une remise en question du système bancaire, a été suivie d’un renforcement de ce dernier en pire, déstructurant cette fois les barrières sociétales qui empêchaient la finance mondiale de se répandre partout. La remise en question profonde des structures a donc atteint par la suite les états et leurs structures sociales.
La dernière période similaire du point de vue astrologique a eu lieu de 1762 à 1778, c’est-à-dire jusqu’à la veille des révolutions anglaise, américaine et française. Avant ces révolutions, les vieilles poutres se sont détruites petit à petit.
On pourrait regretter ces pertes, mais cela n’a pas de sens. Ce qui est important, c’est de comprendre que l’épuration qui est faite par cette longue période a pour but de nous débarrasser de vieux fonctionnements pour faire naître la conscience que la structure fondamentale et élémentaire de la société humaine, n’est constituée ni des lois ni des institutions, mais des humains qui les créent et qu’elles doivent servir.
Même si en ce moment, au plus profond de cette crise, nous voyons l’incurie, l’ineptie et l’iniquité se manifester à visage découvert sans aucun complexe, le vers était déjà dans le fruit depuis bien longtemps. Il nous faut accepter cette résurgence visible pour comprendre que nous vivons une période de purge des anciennes structures et accepter que le renouveau va nous faire perdre collectivement des structures auxquelles nous étions attachés et qui semblaient nous protéger. Mais en fait ces vieilles structures ne servent que des formes adoucies de notre état d’inhumanité et de semi-esclavage consenti.
Il n’est pas dans la nature de l’être humain de travailler comme une bête pour survivre. L’être humain est fait pour évoluer en explorant sa créativité et sa conscience. Il n’y a que les humains pour croire qu’il faut passer la plupart de son énergie à travailler pour vivre dignement. Les animaux vivent de l’abondance de la nature. Nous, nous la détruisons.
Nous vivons donc une époque où toutes les vieilles structures, celles qui soutiennent les prédateurs et celles qui soutiennent les proies, s’effondrent. Ce que nous avons à bâtir est totalement nouveau.
Il ne s’agit pas de revenir à l’ordre ancien dans une lutte des bons contre les mauvais même s’il faudra réguler les comportements de prédation et les mettre à distance. L’ancien monde s’effondre. Et cela depuis 2008 à vitesse accélérée. C’est très profond, c’est une pensée très profonde que nous avons à intégrer. Si je suis long sur ce sujet, c’est parce que la « brûlure » de Notre Dame vient nous dire cela. Qu’est-ce qui compte le plus pour nous ? De pleurer sur un vieux bâtiment qui brûle ou de refonder notre société humaine ?
Voilà pour le contexte général qui est soutenu par une configuration astrale depuis 2008. - Dans la période actuelle, ce cheminement de la remise en question des structures anciennes et de la renaissance d’un monde basé sur l’humain est très accentué par la dynamique de notre chemin de vie collectif.
Notre chemin de vie collectif accentue notre peur de lâcher les vieilles structures et plus nous résistons, plus elles craquent. C’est aussi cela l’incendie de Notre Dame. C’est un symbole d’un vieux monde qui a les apparences de la magnificence et de la beauté – je parle du vieux monde, pas de Notre Dame dont la beauté n’est pas à remettre en cause – qui vient de brûler.
C’est ce symbole qui a brûlé. Nous pouvons avoir de la peine car nous sommes attachés à l’édifice et sa beauté. Ce qu’il faut comprendre c’est que l’incendie de Notre Dame est un symbole puissant qui est lié au fait que nous tentons, en France particulièrement, à maintenir de vieilles structures en place, à résister au lieu de refondre complètement notre société.
Dans la période actuelle nous avons peur de la vague de renouveau qui arrive par des manifestations d’humains qui recréent du lien hors de toute structure. Nous ne voulons pas lâcher prise ni faire confiance en l’humain pour reconstruire une société plus humaine. La répression du mouvement des gilets jaunes représente cette dynamique de résistance au changement. La réaction est violente et dure, et nous faisons appel à des réflexes autoritaires pour maîtriser ce flot. On se crispe, ce qui renforce la résistance et la pression. Cela devient une vraie bombe à retardement.
- Maintenant, si on en vient aux énergies autour de cette Pleine Lune, on voit qu’elles apportent un élément explosif qui se déploie pour encore quelques jours. Notre flux d’énergie vitale qui traverse un besoin de s’affirmer, se rapproche et se confond avec une forme de conscience explosive qui nous libère des gangues de la matière.
Il y a un afflux d’énergie qui pousse à faire sauter les bouchons. Dans cet état de sur-pression que l’on a décrit plus haut, dans lequel nous sommes en ce moment, cette énergie a agi de manière explosive, comme le dôme d’un volcan qui pète, pour faire lâcher la surpression dans laquelle nous étions. Le chemin de vie se poursuit en passant par cette tension explosive qui fait sauter le toit de Notre Dame. C’est une forme d’explosion volcanique culturelle qu’il faut comprendre dans l’incendie du toit de Notre Dame. Il y avait trop de pression dans le cœur de Paris, le pays des droits de l’homme. Il a brûlé.
La France joue un rôle important dans l’évolution de la conscience collective mondiale. Probablement que l’événement que nous traversons devait marquer les esprits sur le plan international, car ce chemin d’évolution collectif n’est pas franco-français, mais mondial. Mais ne nous y trompons pas, Notre Dame était un monument abandonné au XIXème siècle et qui n’intéressait plus grand monde dans une ambiance où l’architecture classique avait fait renaître une passion pour l’antiquité. C’est le mouvement romantique et le Roman de Victor Hugo, « Notre Dame de Paris » qui l’a fait renaître. Aujourd’hui comme au XIXème siècle ceux qui pourront faire renaître le cœur de Notre Dame sont les « Misérables ». Notre Dame n’existerait pas sans les Misérables. Les puissances de l’argent ne peuvent que construire des décors illusoires. Ne nous y trompons pas, « on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».
Très belle quinzaine à tous et à toutes, et à très bientôt pour la Nouvelle Lune en Taureau.
Exercez votre discernement. Ne prenez pas ce qui est écrit comme parole d'évangile. Interrogez votre ressenti à propos de ce que vous lisez.
21 commentaires
Merci Tristan pour cette vision astrologique de l’évènement.
Oui, un édifice aussi grandiose, construit par la main de l’homme aux prix de souffrances et qui est partiellement détruit a de quoi dégager une certaine tristesse mais il annonce aussi un changement dans la manière d’Être de chacun et non plus de Faire et d’Avoir.
Fasse que peu à peu l’apaisement et la lumière pénètre en l’Humain pour un monde meilleur.
Belle soirée.
Juste un signe du ciel pour nous faire prendre conscience et dire CA SUFFIT
Nous sommes dans le renouveau alors avançons vers ce nouveau monde…
Merci Tristan et merci à tous ceux qui nous font partager ces analyses.
Bonnes Pâques.
Bonjour Tristan je suis tout à fait en accord avec votre analyse.
Nos gouvernants ne vont pas dans ce sens malheureusement. Que faudra-t-il pour qu’ils acceptent et qu’ils lâchent leurs désirs de pouvoir ?
Cette transition devra-t-elle passer par un effondrement violent, je ne le souhaite pas. Gageons qu’à un moment donné, le nombre et le cœur des hommes les fera plier.
Merci
Je n’en sais rien. Nous verrons et nous participons à cela aussi.
Cher Tristan, merci infiniment pour le partage de cette analyse, qui, au delà même de sa pertinence, présente l’immense intérêt d’inviter à la résonance, à la réflexion, se substituant en cela à la réactivité primaire qui préfère débattre de la reconstruction de « Notre » bel édifice que s’ouvrir à un enseignement. La reconstruction fut évoquée avant même l’extinction des foyers, évoquant la vanité de décennies de ravalements inutiles, rendus caduques à peine achevés, métaphores d’une société cosmétique inapte à penser ses structures. Or c’est bien de cela qu’il s’agit, si je vous suis, penser nos structures, avec cet axe Capricorne Cancer et l’action conjointe des énergies de Saturne (qui nous invitent) à reprendre la responsabilité des fondations de notre société, et des énergies Plutoniennes, honorant le principe trinitaire du “destructeur” dont l’œuvre purificatrice (par le feu?) saura, peut être, abriter en germe une promesse de régénération.
J’aspire à rappeler ici que l’astrologie est aussi un système « symbolique », et c’est à ce titre que je m’autorise à faire écho à votre analyse du ciel, pour proposer quelques pistes de réflexion, afin que nous puissions, collectivement, nous consacrer à « entendre », (principe réceptif du noeud sud en cancer), plutôt que de « réagir », dans un désir de maîtrise aveugle qui trahit nos peurs (noeud sud en Capricorne). Cessons un instant de « réagir » pour pouvoir espérer un jour « répondre ».
Je me suis laissée toucher par l’idée que ce qui brûle est cet « Îlot » ( l’île de la cité), tapant en plein cœur de la capitale (du système?). Cela m’évoque le clivage qui existe entre une élite méprisante des réalités de la rue, et la mise en lumière récente de la misère (jaune), prélude peut être à la révolution que vous évoquez. Il semblerait aussi que Notre-Dame, mais je parle sans avoir vérifié mes sources, fut aussi un ancien temple gallo-Romain dédié à Jupiter, or vous évoquiez dans un article précédant la fréquence Jupitérienne de la gouvernance de notre président. Le capitalisme n’est-il pas évocateur de l’inflation jupiterienne? Cet effondrement, n’est ce pas celui, vraisemblable, du système malade que nous avons participé à laisser pervertir nos sociétés et nos élites? Il semblerait aussi mais je m’exprime sous votre contrôle, que le même axe des noeuds, travaillé par ces mêmes énergies, était agissant aux prémices de l’édification de la cathédrale au printemps 1163 (information croisée sur différents sites dont j’ignore la fiabilité). Par ailleurs, touchée par ces heures suspendues à la possible préservation des « deux tours », j’eus envie de regarder la carte du ciel qui vit la destruction des deux tours du capitalisme, et on ne peut que se laisser toucher par le fait que ce même axe des noeuds était alors (il y a 18 ans) encore impliqué. Que dire enfin de cette date particulière, ce lundi de semaine sainte, qui semble nous renvoyer (par la figure de Joseph), au principe de tempérance?
Mon propos n’est pas de prétendre détenir des clefs interprétatives d’un événement qui au contraire invite à l’humilité, de propos je n’en ai qu’un en réalité, c’est de tous nous inviter à nous mettre en réceptivité, à avoir l’intelligence d’écouter avant de tirer des conclusions, de nous laisser toucher et enseigner par les choses avant que d’y réagir d’une manière primaire, du lieu qui se sent menacé par l’inéluctabilité du changement. Merci encore Tristan de nous y inviter, et de nous offrir aussi la latitude d’échanger des impressions, de croiser nos regards sur les choses, pour penser, ensemble, notre condition et la temporalité de notre incarnation.
L’astrologie en lien direct avec les évènements de nos vies…Merci Tristan pour cette analyse !
L’argent plus fort que le feu, c’est une remarque qui est juste et qui nous permet de méditer sur les vraies valeurs humaines.
3 points de plus dans les sondages pour notre président depuis l’incendie de ND…Voilà malheureusement à quoi se résume ( encore) l’analyse des médias et la société d’aujourd’hui ! Beaucoup de travail reste à faire !
Joyeuses Pâques à tous !
Notre Dame de Paris,
Cathédrale gothique érigée en hommage à Notre Dame la Sainte Vierge,représentation chrétienne de la Mère, la Magna Mater. Édifiée sur un vortex ènergétique qui ne doit rien au vouloir et aux ambitions humaines, mais obéit, à une nècessité déguisée en promesse, et lancée en défi inscrit dans l’histoire des hommes. Une Cathédrale à l’époque se « planifie » sur des périodes de 100 à 150 années. Le bois de la charpente vient de chênes ayant « mariné » dans des bains afin de le préparer à l’éternité.
De fait les architectes qui esquissaient les plans de l’ouvrage, savaient qu’ils n’en verraient pas l’achèvement. Il en était de même des confréries de métiers présentes sur le chantier. Les bûcherons mettaient à bas les chênes centenaires et savaient qu’ils n’en verraient pas l’emploi en charpente, sculpture ou mobilier sacré. Les tailleurs de pierre et carriers, arrachaient des blocs aux carrières, les dégrossissaient afin de les faire transporter par des carriers qui livraient sur le chantier des blocs dont les formes étaient incertaines. Tout une région, villages, villes et sa population font partie intégrante d’un tel projet et les chantiers étaient en soi, une forme de » sacrifice » dans son sens étymologique primordial, c’est à dire une offrande en témoignage d’Amour et de Gratitude envers le Divin.
La relation des bâtisseurs de Cathédrales avec la Nature fut toujours éminemment éthique, car la Nature est Oeuvre de Dieu, ainsi que l’Homme bâti à son image.
L’ incendie de Notre Dame est un miracle car il n’y a paq eu de victimes. De surcroît la polarisation antagonique des « débats médiatiques » est un vice très neptunien, celui de jeter le flou et la confusion. De l’argent à foison arrive pour rebâtir ce monument visité chaque année par des millions de touristes venus du monde entier, 14 millions en 2018. Incontestablement et au-delà des clivages cultuels, ce chef d’oeuvre gothique revêt une dimension universelle, et sa verticalité n’invite t’elle pas à prendre de la hauteur ?
Chef d’Oeuvre architectural son équilibre est redevable au respect des lois de l’Univers. En effet tout dans un tel livre de pierre, obéit à la divine proportion, le Nombre d’Or.
Celui la même qui régit les écartements des feuilles sur les arbres, le rappport entre les proportions du corps humain, telles que décrites dans l’Homme de Vitruve.
Il est humain que les sensibilités s’expriment, j’ai souhaité ici tenter de vous permettre de mesurer, comme tout bon géomêtre, qui implante un chantier la portée d’un ouvrage de cette importance, appeler à « pièger » la Lumière.
Divinité à pour racine étymologique le préfixe DIV qui en grec, mais aussi en langue sanscrite, deux langues vecteurs de connaissance, signifie Lumière.
La connaissance est enfant du symbole et à ce titre prédispose et éclaire le zodiaque, réunissant Macrocosme et Microcosme sous forme d’énergies qui sont le thêatre de l’incarnation humaine.
A tout symbole résonne l’accord des contraires qui s’effacent avec la progression de la connaissance. Le savoir lui, s’ancre et se légitime prétendant à l’universalité qui n’est que fait temporel.
Notre Dame de Paris fait s’exprimer des sensibilités qui ré-agissent par ce qu’ils savent et affirment leur ressenti.
D’autres explorent les possibles et cherchent dans les symboles astrologiques qui sont des archétypes ce que l’invisible nous murmure….
Je trouve votre texte magnifique et vous remercie de l’avoir écrit. Il trouve écho en moi comme si vous aviez laissé sur papier la trace invisible de mes pensées. Merci.
Emmanuelle
Merci Emmanuelle
Que l’Esprit de la Pâque nous étreigne nous les cherchants unis vers Elle
La Magna Mater
Merci Luz !
Le coeur de Paris a brûlé ce lundi saint. Je vous souhaite une belle résurrection.
A la Grâce de Dieu
Merci Hélène
Pour les chrétiens Notre-Dame a un sens, pour les esthètes aussi, pour les amoureux d’Histoire également. Je suis assez triste quand j’entends parler de « vieux truc », « tas de pierres », quand ne s’y ajoute pas une leçon de morale sur les « vrais bonnes causes » (comme si l’une excluait l’autre?).
A titre personnel j’y vois un signe troublant au début de la Semaine Sainte, je note qu’a priori il n’y a eu ni mport ni blessé, alors qu’une premièe alarme et évacuation a eu lieu lors d’une messe.
Et que beaucoup des tréors de ND (dont les grandes rosaces) semblent sauvées.
Comme si le signe spectaculaire était là sans avoir détruit l’essentiel.
Etonnant.
Espérons que les énergies en présence agiront de même pour nous, en ébranlant peut-être et même remplaçant notre charpente mais en laissant intacte notre âme.
Bien dit Nath. Je suis d’accord avec vous
La question sur un signe pour abandonner notre Foi me chagrine.
Abandonner notre foi ? Non, là n’est pas la question. L’ancrer plus encore dans le coeur, oui.
Merci Tristan pour tout ce temps que tu passes à nous éclairer 🙂
Et merci pour cette analyse. Je crois en effet que nous sommes invités à tenir debout tout seuls, sans artifices illusoires. Gardons à l’esprit que quoi qu’il arrive, nous avons les ressources pour y faire face. Croyons en nous et en notre créativité ! Laissons-la s’exprimer chacun à notre niveau !
Ah non, le coq n’a pas fondu en fait, il est juste, je cite, « cabossé ». Il est effectivement tombé de haut et il a eut bien chaud), voilà qui va bien aussi, sans vouloir tout symboliser non plus 🙂
Merci très intéressant vos textes ⭐⭐ ,j’ai également pensé à Pluton qui détruit pour reconstruire et à la crise traversée par l’église catholique ces.derniers mois…besoin de purification…
Merci pour cet article qui une fois encore donne du sens aux émotions et évènements que nous vivons dans cette période si troublée.
Pour moi cet incendie est juste un événement comme il y en a eut des milliers au cours des siècles (nombre de combles d »églises ou d’autres édifices ont brûlé pour diverses raisons et ont été reconstruits et reconstruit encore et tjs, ce qui était justement l’occasion pour les bâtisseurs, les commanditaires, de mettre au goût du jour. C’est bien grâce à cela qu’on a un patrimoine aussi riche. Un incendie d’édifice religieux au Moyen Age ne choquait pas les gens comme aujourd’hui, c’était normal), c’est juste nous, humains, qui, à notre époque, dans un paix en paix non ravagé par les guerres ou la destructions du patrimoine naturel (pour extraction du pétrole, par exemple…) croyons invincibles et pérennes nos différentes constructions humaines, qu’elles soient matérielles, intellectuelles ou même spirituelles. Le feu, ben ça brûle, voilà tout. Mais on s’en croit à l’abri. Voilà pourquoi pour moi, sans chercher midi à 14h, cet incendie est juste une leçon d’humilité ; aucune construction humaine n’est plus forte que la nature.
Par ailleurs, on doit des monuments tels que ND de Paris aux restaurations du 19e siècle et à Viollet le Duc, qui avait refait la flèche notamment. Dans touts les cas, aucun monument, quelle que soit son époque de construction, dans nos pays. d’Occident n’ont été fait à l’origine pour perdurer 500 ans ; ils n’avaient pas été bâtis pour cela. Là encore : humilité.
On prenait le temps de construire : des chantiers de plusieurs dizaines et même centaines d’années, mais pas pour que ça tienne 1000 ans. Maintenant, on devrait reconstruire en 5 ans pour que ça ne bouge plus jamais (comme si on était vexés…) : vite (sans plaisir sans doute) et avec bcq d’argent (car l’argent peut tout n’est-ce pas ;( !!!) histoire de se donner l’illusion de notre pouvoir d’humain plus fort que le feu ! Voilà de quoi bien cogiter sur les croyances de l’humain quant à ses constructions… aussi sur le rythme effréné qu’on a pris.
Quand à la France qui jouerait un rôle important dans l’évolution de la conscience mondiale : ben… si la fierté française, avec son coq (qui a fondu dans l’incendie) tout en haut de la flèche dressée vers le ciel, pouvait un peu prendre des leçons de zénitude et d’acceptation des spiritualités plus orientales, et pouvait se dire que cet incendie, c’est pas grave, ce n’est pas la foi qui brûle, juste une construction de petit humain… peut-être que la France jouerait un rôle plus éveillé et éveilleur…
Le vrai temple, c’est la Nature, pas nos constructions, aussi belles et bien intentionnées soient-elles. Humilité.
merci une fois de plus Tristan Balguerie pour cette analyse générale et dépassionnée de l’évènement de la semaine! Chacun ressent aussi en lui même les NRJ dont vous parlez