L'accompagnement humain

Encore plus blonde qu’avant!

L’astrologie est complexe et nous nous enfermons souvent dans des verbiages et des mots en perdant l’essence de nos intuitions et compréhensions profondes. Même si notre cerveau est capable d’assimiler des milliards de concepts complexes, il est important quand on utilise l’astrologie, d’apprendre à se limiter aux concepts que l’on a véritablement intégrés en soi. Sinon, on risque, sans même s’en rendre compte, d’entrer dans une auto-manipulation que l’on projette ensuite sur les autres.

On s’imagine alors posséder un savoir gigantesque, avoir ouvert les portes de l’univers tout entier, et c’est vrai que l’astrologie nous fait toucher du doigt une connaissance d’une rare puissance, mais en fait, on ne fait que reproduire des idées, plaquer des concepts appris sur des expériences réelles sans avoir assimiler toute cette matière. Cela ne fonctionne pas. Nous ferions mieux de prendre un peu de recul et de nous étudier aussi assidument que nous étudions les astres.

Je connais depuis très longtemps le concept de la rétrogradation des planètes. Le bouquin de Martin Schulmann à ce sujet est dans ma bibliothèque depuis des lustres. Je l’ai lu, étudié, puis reposé. Je suis assez convaincu de la justesse de Martin Schulmann. Je pense même que son ouvrage sur la rétrogradation des planètes est une pièce maîtresse de la connaissance astrologique d’aujourd’hui.

Et pourtant je n’utilise pas cette approche de l’astrologie ni pour moi-même, ni en consultation. Pourquoi ? Parce qu’il y a quelque chose que je n’avais pas encore intégré et compris à ce sujet dans ma propre expérience de la vie. Je comprenais les idées, mais je n’arrivais pas encore à ressentir et voir mon propre fonctionnement lié aux caractéristiques des planètes rétrogrades dans mon thème de naissance.

Je n’avais pas fait le discernement en moi-même entre ce que je croyais être juste et vrai et mes dysfonctionnements effectivement relatifs à la rétrogradation de certaines planètes dans mon thème.

Comment pourrais-je guider les autres avec un savoir dont je connais la théorie mais dont je ne discerne pas la réalité effective en moi-même ?

Il y a deux semaines, je suis allé à une séance de coaching pour moi qui n’avait rien à voir avec l’astrologie mais avec ma propre vie. Une phrase de mon coach m’a percuté. Je l’ai ressenti au plus profond de moi comme une vérité profonde et je pouvais la voir, parce que dans cette espace de temps particulier, je me suis vu dans mon propre fonctionnement avec un détachement particulier et cette fois ci, pour la première fois de ma vie, j’ai compris et intégré comme un éclair de lumière l’énergie particulière de la rétrogradation des planètes. Cette fois ci, j’ai ressenti très précisément cette énergie si particulière qui vient brouiller notre perception du temps. J’en parlerai plus tard.

Aujourd’hui, alors que j’étudie l’astrologie depuis plus de 10 ans, et que je travaille sur moi avec des accompagnants depuis autant de temps, je peux seulement commencer parler de la rétrogradation parce que j’en comprends le sens dans mes tripes, dans mon corps, parce que mon histoire vécue et passée est venue éclairer ma compréhension de cette partie de moi-même de manière naturelle et non l’inverse.

Ce n’est pas le savoir qui éclaire, c’est notre attention profonde et sincère à ce que nous sommes qui libère en nous la connaissance de la vie et de l’organisation du monde.

Savoir retenir des idées que l’on ne maîtrise par son vécu réel est pour moi une condition d’exercice de l’astrologie importante. Je sais que mon coach fait de même en cadrant son intuition phénoménale dans le périmètre des expériences de sa vie qu’il maîtrise. Cette bienveillance là est rare, car la peur de manquer, la soif de pouvoir, le besoin de reconnaissance fragilisent l’exercice sincère de ces disciplines (astrologie, coaching, voyance…).

C’est pourquoi pour préserver l’éthique qui est la mienne, je choisis, encore plus aujourd’hui de rester « blonde », jusqu’au bout des ongles, c’est-à-dire de refuser de faire valoir une intelligence qui ne m’appartient pas et de garder comme un privilège inaliénable le droit de vous dire « Je ne sais pas », « Je ne comprends pas », « je n’ai jamais fais l’expérience de cela », « cela m’échappe complètement ».

Astroblondologiquement vôtre !

Exercez votre discernement. Ne prenez pas ce qui est écrit comme parole d'évangile. Interrogez votre ressenti à propos de ce que vous lisez.

7 commentaires

c 1 avril 2017 at 15 h 32 min

« Je ne sais pas », « Je ne comprends pas », « je n’ai jamais fais l’expérience de cela », « cela m’échappe complètement » : la définition de la Blonde! Bravo!!! c’est bien dommage et décevant de trouver si peu de respect chez un homme qui pourtant semble avoir du savoir. Chaque « blonde » contribue à enfoncer un peu plus les blondes. Si vous saviez ce que c’est d’avoir passé sa vie à être méprisée et malmenée et irrespectée pour une couleur de cheveux, je pense que vous auriez vraiment honte d’afficher ainsi de telles calomnies.

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Tristan 1 avril 2017 at 16 h 03 min

Bonjour,
Je comprends votre indignation. Je n’ai pas eu à connaître le manque de respect pour des raisons de couleurs de peau ou de cheveux. L’utilisation de l’allégorie de la « Blonde » a été un des fondements de mon travail d’écriture et de transmission en astrologie. Cette article en explique l’origine : https://astrologie-autrement.com/blonde-attitude/. Cette allégorie m’a permis d’exprimer que la bêtise se cachait plus souvent derrière la croyance que l’on sait alors qu’exprimer son ignorance et poser des questions dites « bêtes » est une forme d’intelligence bien plus fine à laquelle j’ai souhaité répondre. Si vous le souhaitez, je vous propose d’échanger sur le sujet. Il ne me dérangerait pas de modifier ces deux articles pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté ou amalgame qui puisse froisser les personnes qui se sentiraient visées pour leur couleur de cheveu. C’est le fond qui m’intéresse, la forme peut changer.

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Violaine 28 septembre 2016 at 15 h 19 min

Bonjour,

Alors, puisqu’on y est incité, je vais faire ma blonde: malgré tout ce que je peux lire sur le sujet, j’ai du mal à comprendre et situer ce qu’est le quinconce, le message dont il est poteur dans un thème natal. Où le ranger? Dans les aspects collaboratifs, ou dans ceux qui génèrent des tensions? En vous remerciant par avance pour votre réponse.

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Olivia 7 août 2013 at 21 h 59 min

La rétrogradation…

La première fois que j’ai entendu ce mot ce fut comme un glas qui sonne. J’avais 14 ans, un ami de ma soeur analysait mon thème astral et il a dit: jupiter, saturne, uranus, neptune et pluton sont rétrogrades.

Le temps s’arrête, l’attention se focalise et l’esprit attend la suite. Je ne me souviens plus trop de ce qu’il m’a dit, mais par la suite j’ai parcouru des ouvrages avant de comprendre la rétrogradation en vieillissant – mûrissant et voir si quelque chose changeait en moi, bougeait.

Avec autant de planètes rétrogrades (générationnel également) j’ai surtout remarqué ma capacité d’introspection, mon désir de travailler sur soi de manière spirituelle et tout récemment…que cette rétrogradation, notamment celle de jupiter, s’est montrée à moi: je ne cherche pas le bonheur par le biais usité par le plus grand nombre…j’ai décidé de tout détruire, de tout recommencer pour avoir une vie moins chère payée, mais plus riche personnellement.

Je ne pense pas être bien claire, mais je donnerai une image pour commenter la rétrogradation: c’est comme une roue qui tourne en sens inverse du sens de la marche. On a beau tenter d’aller tout droit avec elle, on y arrive pas (elle tourne dans l’autre sens)…alors faut la suivre, accepter de ne pas aller tout droit, mais aller à gauche…les choses tournent différemment, mais elles tournent…pour savoir ce qu’on y gagne, il faut suivre le courant.

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Tristan 8 août 2013 at 9 h 50 min

Ce que vous décrivez de la rétrogradation me semble plutôt juste et très clair. Gardez cela en tête. Beaucoup de jugements négatifs sur la rétrogradation développent des peurs sans intérêt. Je dis en général que la rétrogradation des astres, au lieu de développer des expériences nouvelles, nous fait travailler ou ré expérimenter des contenus anciens. Cela n’a rien de dommageable, c’est une continuité dans l’expérience avec une plus grande maturité.

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Marie 25 août 2011 at 16 h 54 min

J’ai ce problème avec mercure rétrograde en Scorpion en II…J’ai du mal à saisir le sens véritable de cette planète.

C’est vrai, on parle  » bien  » de ce que l’on connait. On connait  » bien  » ce que l’on a vécu…

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Tristan 25 août 2011 at 18 h 15 min

Il y a comme cela des zones qui restent sombres dans nos thèmes. Par exemple, je peux dessiner mon thème presque par coeur sauf quelques endroits qui me restent flous. Ce sont les points que j’ai le plus à travailler dans ma vie.
Mon texte sur Mercure vous aidera peut-être. Ensuite essayez de comprendre le sens de cette énergie quand elle traverse le processus du Scorpion. Le reste viendra plus tard.

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