Astrologie et consultations L'accompagnement humain

Fin d’accompagnement

Lors d’une séance, une série de consultations avec une jeune femme a pris fin. Nous avons constaté ensemble que quelque chose venait de se terminer, qu’une étape avait été dépassée et que pour le moment, il n’était pas utile ni sage de relancer la machine à questionnements intérieurs, mais plus utile de profiter du paysage qu’offrait le point de vue au sommet de la montagne qui venait d’être franchie.

C’est un moment très particulier que ce moment où un accompagnement se termine. La difficulté de l’accompagnement c’est la dépendance. Parce qu’on a besoin l’un de l’autre, mais que le but est de créer l’autonomie. Quand on constate ensemble que cela se termine, c’est un moment très beau et un bel accomplissement.

J’ai demandé à cette personne si elle voulait bien faire un retour sur ces séances et j’ai reçu un témoignage magnifique. Il résume l’accompagnement que je fais avec l’astrologie mieux que je ne pourrais l’exprimer. Il replace l’intérêt de l’astrologie dans le contexte global de l’accompagnement. Il montre par l’expérience, l’utilisation de cet art comme instrument de connaissance de soi, pour ouvrir les yeux et non pour se faire dire des avenirs préfabriqués, ce qui est la responsabilité de l’astrologue aussi bien que de celui qui demande conseil.

Demander un retour sur soi est indispensable pour apprendre à se situer et trouver sa place. J’en ai parlé sur mon autre site dans l’article « connaitre sa place ». C’est éprouvant et quelque fois cela vous comble de joie.

Je remercie Emilie de m’avoir autorisé à publier son retour que je suis très content de partager. Je pense qu’il contient une matière importante, des réponses et une aide pleine d’amour à pleins personnes qui cherchent ou se sentent perdues et parfois n’osent pas. Quelque soit notre chemin, il y a des rencontres et des personnes qui viennent un jour nous aider, chacun à notre mesure.

Voici ce témoignage :

Je trouve que l’article sur votre blog « la responsabilité individuelle » que je viens de lire est un bon résumé de l’accompagnement que vous m’avez donné.
Je vous ai découvert il y a plusieurs mois en tombant sur un autre article percutant qui m’avais invité à en savoir plus sur l’astrologie et l’aide que cela pouvait m’apporter: « évoluer avec son thème astral ». Comme je vous l’avais expliqué, j’effectue un suivi psychologique en parallèle qui m’aide à mettre des mots sur mes émotions, du moins à reconnaitre qu’elles sont là, au fond de moi…qu’elles ne vont pas m’étouffer, me rendre folle, me trahir, me blesser, m’affaiblir… que ce n’est pas une maladie que d’avoir des émotions et de les laisser s’exprimer.

Ce que vous m’avez apporté à côté de tout cela c’est une prise de pouvoir individuelle possible et progressive sur ma vie, la mienne… en donnant des mots, en donnant du sens à ce qui pour moi n’en avait plus. Chaque entretien a été un moment d’accélération au processus d’évolution que j’avais décidé d’entreprendre pour survivre, des prises de conscience… douloureuses parfois… au point qu’on se dit après coup que le déni vaudrait mieux!

On pourrait croire que l’astrologie est une façon de s’en remettre aux astres de tout ce qui nous parait incontrôlable dans notre vie. Tout ce qui nous échappe, ça vient du ciel! Mais en fait non. L’astrologie m’a permis de m’enraciner dans un monde vaste, dans l’univers, où chacun peut y avoir sa place, son rôle. Ce vide qui me faisait tant peur, il n’est plus, du moins plus de la même façon.

La mort, le néant, n’être qu’un grain de poussière que tout peut balayer en un souffle a toujours été une hantise pour moi, enfant déjà. Comment remplir ce vide en moi? Comment m’aimer alors que je suis du vide? Comment peut-on m’aimer alors que je ne suis que du vide? Regardez-moi sinon je n’existe plus!

Ce sont par des mots simples (issus d’une vieille science bien complexe pourtant je pense) et percutants que vous m’avez aidé à reconnaitre ce qui était important pour moi. Peut être y a t il de la suggestion dans tout cela, une forme d’influence? J’ai envie de croire que certaines explications, certains mots sont comme des boutons sur lesquels on appuie pour reconnecter certaines choses entre elles. Il ne faut pas se tromper de boutons si on veut que ça marche, il ne faut pas se tromper de mots, il ne faut pas en dire un avant un autre… il y a un rythme à respecter, celui de la personne.

Je crois que tout cela vous le sentez justement et que vous le respecter. Et il y a les mots que vous ne dites pas aussi laissant place à un silence ou un soupir… alors là il faut accepter l’idée que savoir ne serait pas bénéfique vis à vis du travail que l’on doit encore mener pour soi-même… mais bon quand même c’est dur!

Vous m’avez permis de lever le voile sur des notions importantes pour moi: la responsabilité, l’intégrité, l’humilité. Je dirai que cette dernière notion, même si nous n’en avons pas réellement parlé, c’est ce qui, je trouve, s’est dégagé de nos échanges… l »humilité a été un moteur pour accepter le changement dans ma vie. Sans l’humilité on ne peut avancer selon moi. On peut croire que l’humilité c’est se rabaisser, être fataliste, que c’est de la modestie… qu’en fait c’est se déresponsabiliser. Je ne crois pas. Je crois que ce genre d’attitude est profondément liée à la responsabilité et à l’intégrité en fait. Etre humble, c’est être à sa place. Alors merci de m’avoir expliqué que je pouvais occuper une place de façon juste, en fonction de mes propres valeurs, indépendamment de tout ce qui semble avoir de l’emprise sur soi.

L’envie a été là plus d’une fois que vous me rassuriez, que vous me donniez une réponse qui enlèverait toutes mes angoisses. Mais parce que vous m’avez aidé à comprendre par votre attitude que nulle réponse ne peut satisfaire une angoisse mieux que la responsabilité individuelle, je n’ai pas voulu insister dans cette voie là. Si l’on fait ce qui est juste pour soi, alors ce qui en découlera le sera probablement tout autant. Pour cela vous m’avez aidé aussi à (re)comprendre qu’il y a des mécanismes en nous qui ne sont pas forcément des tares, tout dépend de comment on les perçoit et les utilise… les choses ne sont pas là en nous sans raison.

Et parfois ce qu’on croit être un défaut, ou quelque chose que l’on subit (comme la solitude) est en fait quelque chose qui nous est au fond nécessaire si l’on y réfléchit bien et que l’on cherche pour se ressourcer.

Il y a des choix que l’on fait consciemment et aussi inconsciemment par des biais maladroits parfois, comme des prophéties auto-réalisatrices (on pense que l’on ne mérite pas l’amour de quelqu’un, on ne peut avoir confiance, on devient jaloux, on le voit comme un ennemi, on devient insupportable, et c’est la rupture, et l’autre est un « salaud », et à nouveau on ne pourra plus faire confiance), on rejette la faute sur les autres parce qu’au fond on ne savait pas comment s’y prendre soi-même pour changer des choses en soi ou on n’assumait pas son désir profond de voir certaines choses se réaliser pour avancer.

Arriver à sentir tout ça ce n’est pas facile, mais apprendre à le faire ça peut éviter certains amalgames, la répétition de certaines erreurs, de stagner dans une colère, dans un sentiment d’injustice, d’impuissance. J’ai repris conscience grâce à nos échanges que j’avais une intuition au fond de moi, qu’au fond je ne me voulais pas de mal, que je pouvais savoir ce qui était bon pour moi, moi aussi, et que les rencontres humaines que j’ai cherché dans ma vie avaient un rôle positif à jouer pour moi. Je ne peux pas affirmer que je n’ai plus du tout d’angoisse et de questionnement en moi… mais ce que je sais aujourd’hui, en partie grâce à vous, c’est que je peux avoir ma part de pouvoir là-dessus.

Je sais aussi que ma vie n’est pas rien, qu’elle peut avoir du sens et que ce n’est pas que les autres qui vont lui en donner, mais moi aussi et surtout. Quant à la culpabilité que j’ai vis à vis de la violence qu’il y a eu en moi dans le passé, quant à la dureté, à mes états extrêmes aussi parfois, à la destruction de choses, de relations… j’apprends à me dire que je ne pouvais faire autrement, que j’ai agis avec mes moyens du moment… bon c’est dur de m’enlever complètement la peur d’avoir peut-être perdu un amour par des comportements inadaptés…mais bon…ça ne pouvait durer ainsi.

J’avais pensé à d’autres choses encore me semble-t-il sur le travail que nous avons fait… mais aujourd’hui c’est ça que j’avais envie d’écrire. En espérant que j’ai été clair… et pas trop longue! En fait je crois que ce que je retiens finalement c’est l’impression d’avoir été entendue et comprise, alors que moi-même je ne m’entendais plus et ne me comprenais pas. J’étais comme morte, coincée dans un lit, dans le noir, ne sachant pas quelle vie allait arriver après cette douloureuse et angoissante sensation de « mourir vidée » dans la plus triste des solitudes. Et pour ça merci d’avoir répondu à mon appel. Lorsque l’on est en 1ère année de psycho à l’université on essaie de nous convaincre que la psychologie est une vraie science, contrairement à l’astrologie par exemple.

Pour nous démontrer que cette dernière est insensée, on nous site en exemple le cas de jumeaux nés donc le même jour et à la même heure mais qui auront des caractères complètements différents et qui n’agiront dans la vie pas de la même façon face aux évènements… Que pourriez vous répondre à ces professeurs d’université? Emilie

Exercez votre discernement. Ne prenez pas ce qui est écrit comme parole d'évangile. Interrogez votre ressenti à propos de ce que vous lisez.

15 commentaires

Shara 3 novembre 2012 at 0 h 15 min

Bonsoir
Pour Claire, il me vient une pensée au sujet des jumeaux: parce que justement ils sont nés à un quart d’heures d’écart et, bien avant leur naissance, il y a eu peut-être un décalage d’évolution après la division de la 1ère cellule (mais bon, je ne suis pas médecin!). Pour moi, des jumeaux sont un même être qui a décidé de se diviser pour vivre deux vies différentes en même temps dans la même vie. Mais re-bon, c’est mon opinion et je la partage!
Bises à tous et toutes

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Tristan 3 novembre 2012 at 14 h 56 min

Bonjour Shara,
Merci de votre commentaire qui m’a rappeler que j’avais un article à écrire sur le sujet. Il paraîtra demain.
Bonne journée

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Claire 3 octobre 2012 at 18 h 19 min

Bonsoir Tristan,

Je vous ai adressé un courriel afin que vous répondiez à une question qui a été soulevée dans cet article, mais je pense que vous recevez tellement d’e-mails que vous ne pouvez pas répondre à tous et je comprends.

Pour être sûre que vous ayez bien reçu ma question, je vous fait un copier coller sur ce commentaire:

« On essaie de nous convaincre que la psychologie est une vraie science, contrairement à l’astrologie par exemple. Pour nous démontrer que cette dernière est insensée, on nous site en exemple le cas de jumeaux nés donc le même jour et à la même heure mais qui auront des caractères complètements différents et qui n’agiront dans la vie pas de la même façon face aux évènements… Que pourriez vous répondre à ces professeurs d’université? »

Alors Tristan, comment se fait-il que deux personnes nés à un quart d’heure d’écart, qui ont à priori évolués dans le même contexte socio-culturel, entourés des mêmes parents et en tout cas du même cercle familial, puissent avoir des caractères différents? Il vrai que parfois ce questionnement des jumeaux m’a beaucoup troublé. J’ai cherché à me documenté sur ce sujet mais je n’ai absolument rien trouvé.
Je suppose qu’une part de génétique entre en jeu, même si il est toujours très alléchant de vouloir tout ramener à l’astrologie. Enfin, j’aimerais connaître votre avis qui sera, je suis sûre, bien plus structuré que le mien.

Bonne soirée,
Claire

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Tristan 4 octobre 2012 at 10 h 19 min

Bonjour Claire,
J’y répondrais par un article quand ce sera le moment. C’est une question importante. Et vous avez senti qu’elle est la vraie question sous-jacente : « doit-on tout ramener à l’astrologie? ». Je peux déjà rapidement y répondre, c’est clairement non. La puissance de l’astrologie ne la met pas pour autant au dessus de toute autre forme de conditionnement. La est la subtilité, comprendre l’articulation de ces conditionnement entre eux.

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Tristan 3 novembre 2012 at 14 h 55 min

Bonjour Claire,
Je viens de finir un article sur le sujet qui paraîtra demain. Merci de m’avoir relancé sur le sujet.

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Anne 28 septembre 2012 at 23 h 25 min

Je me sens très touchée par ce témoignage, qui exprime merveilleusement, et avec une grande justesse, ce que j’ai ressenti aussi lors de mes séances d’accompagnement avec toi.

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Tristan 29 septembre 2012 at 11 h 00 min

Merci Anne, cela me fait plaisir de l’entendre. Je suis content que tu ais ressenti cela.

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Corinne 28 septembre 2012 at 15 h 50 min

merci pour ce beau témoignage !
tout me parle…
« Je sais aussi que ma vie n’est pas rien, qu’elle peut avoir du sens et que ce n’est pas que les autres qui vont lui en donner, mais moi aussi et surtout. »
c’est terrible et percutant ce « surtout » à la fin.

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Tristan 29 septembre 2012 at 10 h 59 min

Merci Corine.

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Tharinices 28 septembre 2012 at 15 h 02 min

Tristan, vous avez remplie parfaitement le rôle de miroir que cette persone avait esoin à ce moment précis de sa vie. Ne croyant pas au hasard, cette personne vous rencontre , lorsqu’elle même est enfin prête. Vous pouvez être certain, Tristan, que vous êtes bien là où vous devez être. La culpabilité est un poison si l’on ne s’en sert que pour s’écraser. Prendre conscience que d’autres moyens existent pour exprimer nos ressentis cela change la donne en « repentit » et non plus culpabilité. Le repentit permet la prise de conscience d’une défaillance de nos émotions, mais ensuite, ses émotions deviennent merveilleuses lorsqu’elles nous rendent plus humaine envers nous même d’abord, pour le devenir ensuite, envers les autres. Tout est lier, et nous faisons partie de ce grand Tout. Cordialement Tharinices

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Hadda 28 septembre 2012 at 12 h 47 min

J’aime ce qu’elle dit sur l’humilité, longtemps j’ai considéré que tenir une position était une preuve de force.
Hier, je me suis dit que la vraie « force » était de reconnaitre ses erreurs, le chemin qu’il restait à parcourir, se voir faire et en tenir compte pour savoir si vraiment c’est ce qu’on veut vivre ou qu’on fait juste que tenir à quelque chose par orgueil, habitude, croyances.
La vraie « force » est dans cette capacité à se remettre en question, à lâcher prise, à reconnaitre son manque, sa carence, sa difficulté, et qu’en face on est le plus souvent accueilli et que ça ouvre une porte pour d’autres types d’expériences ou pour admettre qu’on est pas sur la même longueur d’ondes.
🙂

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Tristan 29 septembre 2012 at 11 h 01 min

« Vivre c’est être vulnérable, se renfermer c’est mourir »
Krishnamurti

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Hadda 29 septembre 2012 at 12 h 36 min

merci

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genfi 28 septembre 2012 at 11 h 44 min

Un très beau témoignage en effet.

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Tristan 29 septembre 2012 at 17 h 03 min

Merci Genfi

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